(cliquer sur le dé pour lire la suite) :
avant de lire le ldvelh, je me suis procuré le roman de Christian Charrière, et je l'ai lu. c'est mieux pour juger un oeuvre inspirée d'une autre de connaître la source d'inspiration.
j'ai eu beaucoup de mal à lire le livre en entier, il m'est difficile de dire s'il est bon ou mauvais car je ne vais pas être objectif : je deteste le métaphysique. Or dans ce livre il n'y a que ça !
le livre  se complait dans des descriptions pompeuses, soporifiques et vides de sens. J'adore le fantastique et la science-fiction, la description de faits étranges, de créatures inhabituelles; je ne lis que ça. Mais l'auteur ne décris pas que les faits, mais aussi les impressions fantasmagorique né de son esprit tordu. oui, je suis méchant et de mauvaise foi, j'en ai conscience, mais lire 286 pages de blabla, ça porte sur les nerfs.

allez, je vous met un extrait pour vous faire une idée :

"(...) Jerôme en fit la remarque : "La matière est vivante, murmura-t-il. Elle tient registre des mouvements de notre âme. Elle reflète!" Il ne pouvait s'empêcher parfois de prononcer doctement des observations de ce genre, observations qui lui étaient étrangères et dont il ignorait l'origine. (...)"

c'est dommage que le style soit aussi pénible, car l'histoire est interessante.

passons à l'adaptation en ldvelh : c'est la copie conforme du parcours du héros du roman (Jerôme Devienne), à la différence que mr Fassier n'a adapté que les faits, pas les élucubrations hautement philosophique de mr Charrière. le ldvelh fait 4 pages, et toute l'histoire tient dedans...
le ldvelh est assez laborieux à lire au début, car pour gagner de la place, l'auteur a remplacé plusieurs mots par des symboles ou des codes d'une ou 2 lettres. du coup, il faut un certain temps pour les assimiler, et l'ont retourne souvent à la seconde page pour verifier le sens du signe ou de l'abréviation que l'on vient de voir. ça casse un peu le rythme. En fait, si ce n'était l'absence d'un plan ou labyrinthe complexe, on pourrait croire qu'il s'agit d'un labyrôle, car les textes des paragraphes sont minuscules, tout est condensé au maximum.
en conclusion, mr Fassier a fidèlement reproduit tous les élèments important du livre (et là je dis chapeau bas, parce que ça implique d'avoir lu le roman plusieurs fois). Mais la miniaturisation de l'ensemble nuit gravement au récit et détruit l'ambiance. Pas une fois vous ne vous rongerez les ongles en vous demandant si vous avez fait le bon choix...
c'est dommage, sans ces restrictions de place, avec 2 ou 3 pages de plus, en donnant plus de 3 lignes aux paragraphes, le résultat aurais pû être très intéressant.
En écrivant ceci, je suppose bien évidemment que l'espace occupé par l'aventure a dû être imposé par le magazine.
Car si le gameplay se résume à des choix, sans règle du jeu, et l'histoire à des bribes de phrases, que reste-t-il ?

par Jeveutout  (le 30/08/07)