Le roi Richard Cœur de lion
et ses fidèles acolytes sont rentrés en Angleterre, mais
pas le chevalier Jean, dont la quête secrète (retrouver la
cité perdue de Shangri-La) risque de l’emmener dans des
contrées toutes plus lointaines les unes que les autres.
La première mission du templier sera donc de retrouver la trace
de Hassan Sabba, maître de la puissante forteresse d’Alamuth afin
de lui extorquer de précieuses informations.
La route qui mène à l’enceinte est longue et semée
d’embûches. Le récit est fluide, les itinéraires
nombreux : on prend vraiment plaisir à interpréter le
rôle de ce redoutable fils du Seigneur.
Le mélange détonnant entre l’univers
médiéval fantastique (omniprésence de la magie,
bestiaire particulier, etc…) et réel (personnages / lieux connus
: Saint Jean d’Acre, Alamuth, Shangri-La…) est assez intéressant
et se marie à merveille. Petit bémol toutefois concernant
les illustrations de
Jacques
Terpant
qui, sans être mauvaises, se révèlent de
qualité moyenne.
Le volume se rattrape largement sur les PNJ, nombreux et variés.
Là aussi les allusions à des personnages connus sont
légion (Richard Cœur de lion, Ali Baba et les 40 voleurs, le
génie et Aladin…) et augmentent la crédibilité du
récit. Les autres (l’apothicaire, Shawar le magicien, Hassan
Sabba, Abdul Al-Azhred…) ajoutent à l’aventure une petite note
d’exotisme et de fantastique.
Les combats ne sont pas trop difficiles et peuvent être
évités par divers moyens. Le bestiaire, nous l’avons vu
plus haut, est très riche et varié : humains (voleurs et
brigands), chaotiques (orques, troll, lutins ou gnomes) et monstres
(limaces ou escargots géants) se côtoient sans
distinctions. Les stats maximales sont loin d’être primordiales
puisque la difficulté ne réside pas dans le niveau des
escarmouches (sauf exception contre Thalos le géant).
Où se situe-t-elle alors ? Principalement dans le récit.
Quelques morts subites sont à déclarer mais les
itinéraires sont tellement nombreux que ce problème n’est
finalement qu’un détail.
De petites quêtes optionnelles (recherche de l’armure
sacrée entre autre) sont également possibles afin de
compléter l’équipement du prêtre Jean.
Quelques petites énigmes parsèment l’aventure : la
plupart peuvent être résolues avec un minimum de jugeote.
En résumé, le chapitre Alamuth se révèle
une quête au niveau très abordable, idéale pour
débutants et jonchée de bonnes idées. On ne peut
denier toutefois une certaine naïveté dans le récit,
d’autant que la durée de vie de l’ouvrage est relativement
limitée (de par sa longueur et sa difficulté)
malgré l’épaisseur des 670 paragraphes qui le composent.
Il n’en reste pas moins une excellente initiation et une introduction
idéale aux aventures ultérieures qui nous attendent.
Note : 7 (72 %)
Difficulté : 6 (63
%)
par
Milos