(
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dé pour lire la suite) :
Notre voyageur spatio-temporel débarque en Afrique, sur les
terres du célèbre roi Salomon. Il doit rencontrer son
conseiller Nikanor qui connaît le chemin de Shangri-La mais
celui-ci a malheureusement été enfermé au fond des
profondes mines de diamant et Jean va donc devoir y descendre afin de
retrouver le conseiller. Au passage, il lui est demandé de tuer
la Mort Blanche, une mystérieuse créature qui
décime les mineurs.
Pour
ce troisième tome, un 3ème auteur du nom de
Pagel se joint à
Monrocq et
Headline pour l'écriture.
Certains passages sont diablement bien décrits et je me suis
demandé si ce n'était pas grâce à ce
nouveau, même si les deux premiers étaient
déjà très agréables à lire.
La première partie se déroule dans la jungle et est
relativement décevante. Assez linéaire, elle propose un
court parcours dans la jungle avec notablement une rencontre avec un
clan de pygmées, sans grande surprise, puis un ordre de mission
par le roi Salomon. On entre ensuite dans le vif du sujet avec
l'exploration des fameuses mines.
Presque toute l'aventure se déroule dans ces souterrains. A
première vue, cela peut faire peur. On craint un schéma
livingstonien avec que des choix aléatoires et un classique
porte-monstres-trésors. C'est sûr que l'ambiance est moins
forte que dans les deux premiers épisodes, surtout que les mines
sont peuplées d'humanoïdes classés "fantasy" tels
que gobelins, kobolds, orques, ogres, gnomes et trolls. Mais la visite
des mines s'avère néanmoins pleine de surprise et de
rencontres marquantes. Certains passages sont vraiment immersifs, je
pense en particulier à la tapisserie aux trois motifs,
déroutante de par son atmosphère onirique.
Les mines sont un peu labyrinthiques et il existe donc de nombreux
chemins différents pour les traverser. Chaque essai
révèlera de nouveaux endroits, chacun comportant son lot
de surprises. Ici, pas de place aux salles vides comme dans les moins
bonnes oeuvres d'un certain
Brennan.
Ce qui
change le plus est la difficulté, moins grande que dans les deux
premiers épisodes. Les combats sont toujours aussi dangereux
avec la règle du double as mais les PFA sont beaucoup moins
nombreux. L'oeil magique reçu à la fin du tome 2 et les
nombreux parchemins de sorts qu'il est possible de trouver permettent
en plus d'échapper à certains combats bien redoutables.
Du coup, il est facile de finir le livre en quelques essais seulement
alors qu'il en faut bien plus pour découvrir les multiples
chemins d'un aussi gros LDVELH. Les deux premiers étaient plus
équilibrés de ce côté-là.
A noter par ailleurs un sens de la dérision poussé assez
loin avec une private joke sur le monrocq, un monstre où l'on
insiste sur sa pilosité, son odeur et la répugnance qu'il
inspire alors qu'il s'agit ni plus ni moins que l'un des co-auteurs ;
un jeu de mots terrifiant avec "les rames, il faudrait être fou
pour dépenser plus" lorsque l'on a affaire avec un passeur ; et
l'opportunité de combattre une souris blanche géante dans
une cellule...
Une très bon LDVELH une fois de plus au final, plus fun et
imaginatif que le tome 2 mais avec une ambiance souterraine plus faible
que celle de l'Egypte ou des mystères de l'Orient.
par
Fitz