Certains
épisodes des aventures passées sont remis en valeur, il
est fait référence à quelques anecdotes
vécues, tout ça est bien sympathique.
Le système de jeu est nouveau tout en présentant des
similitudes avec le précédent. Les quatre comportements
possibles sont remplacés par la possibilité de faire face
à chaque situation chaude en prenant le contrôle de l'un
des quatre nouveaux personnages : Valkyr le paladin (simili-
Péreim), Galidou l'illusionniste (simili-
Keldrilh), Laurin le barde (simili-
Caïthness) et Yamaël le démon
(simili-
Kandjar). Pas de perso féminin
cette fois, c'est dommage. Le concept est intéressant pour les
relectures car il donne des descriptions et des réactions
différentes selon la psychologie du héros ainsi que des
méthodes de combat variées.
Mais le livre fait seulement 200-250 paragraphes, dont un quart
consacré aux choix entre les 4 personnages. C'est ainsi que
Sagot fait l'exploit de
rédiger
une aventure à la fois courte et linéaire. C'est
très frustrant et le gros point faible de ce LDVELH qui m'a pas
mal déçu, surtout en rapport avec les attentes du
début.
Car l'histoire est agréable à lire, j'étais
pressé d'accomplir la quête en lisant les premiers
paragraphes. Le style est bon, le décor bien planté avec
un nouveau continent à explorer. Malheureusement, le
scénario se révèle plutôt classique, sans
grande surprise et le nouveau monde moins passionnant que celui de
Dorgan. On a même droit à des elfes, des hobbits, des
orques et des aigles géants... Il faut délivrer des
esclaves gardés, of course, par des orques. Il y a bien une
enquête mais elle est cousue de fil blanc. Surtout, comme dans la
série Métamorphoses ou certains moments du 1er cycle, on
trouve de longs passages linéaires et descriptifs sans action
s'étalant sur plusieurs paragraphes n'apportant pas vraiment de
profondeur aux personnages rencontrés. L'île de Mani m'a
même paru ennuyeuse alors qu'on est censé être
émerveillé par le peuple qui y vit.
Concernant le jeu, malgré la linéarité, la
difficulté existe. Chaque combat est plutôt difficile
à gagner et les PFA sont très nombreux dans la
première partie. C'est par contre étonnant de voir que la
seconde partie est à l'inverse trop facile. La toute fin est
incroyable de frustration, j'ai eu peine à croire que j'avais
atteint le paragraphe final. Je ne suis pas un acharné du combat
final contre le big boss mais là, c'est vraiment une fin
d'épisode de feuilleton.
Pour contrebalancer ces défauts, les quatre héros
deviennent relativement attachants au fil de l'aventure. Cet aspect
plus la bonne qualité d'écriture donnent quand même
envie de lire la suite.
par
Fitz