titre :
Le
Justicier de
l'univers |
auteur
: Martin Allen |
titre
original : Sky lord
traducteur
: Mona de Pracontal |
editeur
/collection : Gallimard
Folio Junior n 529
Défis Fantastiques n 33
pour
la vo :
(puffin book / fighting fantasy n 33) |
illustrateur
couverture vf : Daniel
Moignot
couverture
vo (1988) : Les
Edwards
illustrateur
intérieur :
Tim Sell (vf 29 / 29 vo)
-dans la v.o, les 2 diagrammes situés dans les dernières
pages du
livre, se trouve derrière la couverture et sont en couleur (voir
en bas)
|
code
barre :
9782070335299
isbn
: 2 07 033529 1 |
régles
du jeu : oui
rajout de régles concernant le niveau, l'oxygène, les
crédits, feuilles
de combats spatiaux et de 2 fiches en fin de livre pour le "dallage" et
le "manège" |
nombre
de sections : 400
|
cote :
-vendu 2,55 € le 9/10/13 sur Ebay
-vendu 1,99 € le 03/01/08 sur Ebay
-vendu 2,99 € le 21/03/06
sur
Ebay |
errata
:
-juste aprés le paragraphe 77,
il y a le paragraphe 79.rayez
le chiffre 79 (il s'agit de la suite du paragraphe 77)
ensuite il y a le paragraphe 78,
puis aprés "rendez-vous au 323",
il y a un espace dans
lequel vous noterez " 79" car
c'est là que débute le paragraphe 79.
|
VOTRE critique :
n'hesitez pas à
m'envoyer votre avis sur le livre, je l'ajouterais au site avec
plaisir, avec votre nom, prénom ou pseudo.
mais attention à
ne pas trop dévoiler l'histoire ! |
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résumé
:
Le météore décolle dans le vrombissement
des tuyères...Aux commandes : VOUS, soldat solaire
d'élite et agent spécial du seizième plan
temporel.Vous quittez Insulina, votre planète mère, avec
pour
mission de forcer_ seul à bord de votre vaisseau spatial_ les
défenses de la planète Aarok. C'est là, à
l'abri du dôme aux merveilles, que l'abominable Cré'Bastin
se livre à ses diaboliques expériences. Il a entrepris de
se fabriquer une armée à sa dévotion afin de
conquérir l'univers.Une armée entière de
créature hybrides, dotées d'une vitesse sidérale
dans leurs mouvements : les Préfectas...
Deux dés, un crayon
et
une gomme sont les seuls
accessoires
dont
vous aurez besoin pour vivre
cette
aventure.
Vous seul déciderez
de la route à suivre, des risques à courir et des
créatures à combattre.
Alors bonne chance...
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critique
de Meneldur :
( cliquer sur le
dé pour lire la suite) :
Une petite théorie personnelle me fait comparer les LDVH de
science-fiction aux films, avec quatre catégories principales :
les blockbusters, les bons films, les nanars, et les navets. S'il
fallait classer Le Justicier de l'Univers, trente-troisième tome
de la série Défis Fantastiques et unique contribution de Martin Allen, une
catégorie
s'impose d'elle-même : c'est un nanar volontaire. Du grand
portnawak, mais du portnawak assumé et revendiqué, bien
lourdingue et aucunement destiné à être pris au
sérieux.
Qu'on en juge : dans ce
livre, vous incarnez un extra-terrestre à quatre bras (!)
chargé de combattre Cré'bastin, un dangereux savant fou,
ancien majordome royal (!!) devenu méchant après que le
roi ait refusé de l'augmenter (!!!) sous prétexte que,
personne n'ayant été augmenté depuis deux
siècles sur la planète, cela ruinerait l'économie
locale (!!!!). Après quoi le majordome remplace tous les
domestiques du palais par ses robots, greffe un ananas géant sur
la tête de la reine (!!!!!) avant de s'enfuir sur Aarok, une
planète ultra-protégée, pour y construire une
armée de créatures théoriquement parfaites (dans
les faits, elles ont une tête de chien et 8 en Habileté,
ce qui montre le caractère éminemment subjectif de la
perfection) qui lui permettra de conquérir la galaxie, objectif
surprenant par son classicisme, mais qui m'évite d'avoir
à persister dans l'ajout de points d'exclamation, ce qui est
toujours ça de pris. Signalons que le vocabulaire est à
l'avenant, nous offrant un déluge de termes techniques tordus
dénués de toute signification : plans temporels,
chaînes stellaires, assassins solaires, cosmoscopes, et j'en
passe. Le seul choix offert à la fin du paragraphe 1 est un
bijou, et je ne saurais résister à l'envie de vous le
copier :
« Votre meilleure alternative est sans doute le voyage
spatio-temporel par la quatrième dimension ou le voyage
spatio-lumière par la sixième dimension. Tous deux
présentent des avantages et des dangers. Lequel allez vous
choisir : le voyage spatio-temporel (rendez-vous au 164)
ou le voyage spatio-lumière (rendez-vous au 15)
? »
Et ce n'est pas encore le pire, loin de là. Si vous choisissez
la sixième dimension spatio-lumière, vous aurez
l'occasion d'entrer dans une station spatiale abandonnée
où se trouve... un Grobulle. Qu'est-ce qu'un Grobulle ? Les
Grobulles sont des grosses boules oranges qui mangent des humains.
Celui-ci va donc vous poursuivre dans toute la station, ce qui ne vous
empêchera pas de vous arrêter cinq minutes pour... faire un
billard.
« Maniant habilement une queue de billard, vous envoyez la
boule blanche parmi les boules rouges, en faisant tomber une dans le
trou du haut à gauche. Puis vous vous apprêtez à
viser une boule orange, dans l'intention de la faire glisser dans le
trou du milieu. Une boule orange ? Il n'y a pas de boules orange au
billard ! Méfiant, vous tapotez la boule du bout de la queue ;
elle se met à trembloter puis s'agrippe et se met à
grimper : c'est un bébé Grobulle orange ! Sa mère,
une énorme Grobulle, se laisse couler du trou de droite. Vous
vous éloignez d'un bond et prenez la fuite, car la maman
Grobulle s'est reformée et s'approche en roulant. »
Inutile d'en rajouter. Et la majeure partie du livre est du même
acabit : ce ne sont que péripéties plus absurdes les unes
que les autres. Vous pourrez ainsi vous retrouver au poste de commande
d'un robot de combat, à la lutte contre un autre robot, avec un
léger handicap : vous ignorez tout des commandes de votre
machine, qui sont par ailleurs des plus weird : souffler dans
un tube, briser une ampoule jaune, taper du pied sur une dalle, tirer
sur un élastique. Marsatou, le PNJ le plus
développé du livre, est une espèce de
cyclothymique cinglé capable de vous rouer de coups, puis d'agir
cinq minutes après comme si vous étiez les meilleurs amis
du monde. À noter que pour une fois, non seulement notre mission
n'est pas de tuer le grand méchant, simplement de neutraliser
les défenses de la planète Aarok... et il faudra
même collaborer avec lui ! Y a pas à dire, ça
change.
Je m'aperçois que je n'ai pas parlé des règles
concernant le vaisseau spatial du héros, le Météore.
Les règles de combat sont assez classiques, mais il y a d'autres
règles, qui touchent au maniement du vaisseau. Elles sont
incompréhensibles par le public auquel on pourrait penser qu'est
destiné ce livre, c'est-à-dire les gosses : il faut
calculer tangage, roulis et lacet du vaisseau de façon absolue,
mais aussi de façon relative au vaisseau qu'on peut approcher...
Heureusement, cette règle ne sert que peu. Malheureusement, elle
est généralement employée cinq ou six fois
d'affilée, afin de refléter la façon dont le Météore
s'approche du vaisseau ennemi, ce qui donne lieu à des
paragraphes de deux lignes sans aucune ambiance ; ce constat peut
hélas s'appliquer au reste du livre.
Si Le Justicier de l'Univers est une bonne parodie de SF,
incluant quelques-uns des pires clichés qui soient et des
éléments totalement déjantés, il faut
reconnaître qu'en termes de plaisir de lecture, ça n'est
pas terrible : quelques moments se traînent un peu, notamment les
scènes où il faut manier le Météore,
et le style n'est absolument pas accrocheur. Certains en font le pire
DF : je ne suis pas d'accord, car ce bouquin assume clairement son
côté portnawak, ce qui n'est pas le cas d'autres.
par Meneldur (le 14/08/07)
|
critique
de Sombrecoeur :
( cliquer sur le
dé pour lire la suite) :
Voici enfin la chronique d'un livre que j'attendais de faire depuis un
bon moment, surtout que je n'arrêtais pas d'entendre du mal
à son propos. Ce livre est le Justicier de l'Univers, et je me
réjouissais vraiment d'en faire une critique négative.
Mais, il y a un problème à ce niveau-là, je risque
d'en surprendre plus d'un, mais si je ne peux pas faire une critique
dégradante, c'est tout simplement… parce que j'ai bien
aimé le livre! Et oui! D'ailleurs, j'ai réussi à
trouver, et non sans forcer, plusieurs points positifs. Tout d'abord,
il y a un historique au début du livre, ce qui est toujours
appréciable. D'accord, ce qui est écrit n'est pas
toujours très intéressant et très intelligent,
mais au moins, lorsqu'on se lance dans l'aventure, on ne fonce pas dans
l'inconnu, on sait un peu près de quoi il en retourne. Ensuite,
les illustrations sont de bonnes factures, même si elles ne sont
pas exceptionnelles.
Ne sont pas Martin McKenna et Alan Langford qui veut. Ensuite,
et
là je crois que c'est un record dans les Défis
Fantastiques que j'ai lus jusqu'à maintenant, il y a
énormément de combats, du jamais vu! Est-ce que c'est
vraiment un point positif? Pour moi en tout cas, oui. Un conseil:
gardez vos dés toujours tout près de vous! Bien
sûr, qui dit histoire se déroulant dans l'espace, dit
combats spatiaux. Ceux-ci possèdent des règles simples,
mais efficaces, en tout cas, elles ne sont pas difficiles à
mettre en pratique, et c'est une bonne chose. Bon, il y a bien cette
règle incompréhensible avec les roulements du vaisseau,
sa trajectoire et autres pour approcher d'un vaisseau ennemi, mais bon,
avec un peu de logique, vous trouverez la solution après
quelques essais. Évidemment, vous n'êtes pas seul dans
l'univers, vous allez côtoyer plusieurs PNJ, et même si ce
n'est que le temps d'un paragraphe, je n'ai pas souvent vu un livre qui
en proposait autant. Certains vous aideront, d'autres qui, au
contraire, vous mettront des bâtons dans les roues. Au niveau de
l'intrigue, celle-ci est simple, mais on reste quand même assez
surpris de la tournure de la fin… En tout cas, moi je l'ai
été. Venons-en aux passages intéressants du livre,
j'en ai relevé quelques-uns, notamment la station
abandonnée du début. Ok, l'ennemi qui nous pourchasse ne
fait pas très sérieux (ce sont de grosses boules de poils
oranges) mais l'idée est bonne. J'adore être dans un lieu
inconnu qui, à l'époque, était peuplé et
dont cette population a été décimée par
quelque créature, ça fait assez film. D'ailleurs, on
rencontre plusieurs cadavres et même des survivants qui, soit
vous aideront ou, comme je l'ai déjà dit, vous
attaqueront. Ce qui a dérangé chez certaines personnes
lors de ce passage, c'est que le perso est poursuivi mais prend quand
même le temps de faire un billard. Mais il faut dire que c'est
optionnel, ce n'est pas d'office!! Certes, c'est un choix idiot, mais
libre à vous de le faire ou non. Autre chose – toujours dans la
station abandonnée – à chaque endroit passé, nous
pouvons prendre, dans une liste établie dans le paragraphe, deux
à trois objets. On s'en doute, ceux-ci seront utilisés
pour combattre le chef des boules de poils orange. Certains ont
trouvé l'idée absurde car rien n'est indiqué quel
objet sera plus efficace qu'un autre. Mais d'un côté,
c'est logique! Par exemple, une tronçonneuse fera plus de
dégâts qu'un simple bout de ficelle, non? Bon, je poursuis
sur ma lancée des événements intéressants.
L'idée des trois épreuves est bonne (même si la
troisième est assez nulle). Mais ce que je
préféré reste quand même la fin. Une immense
bataille se déclenche et l'on doit occire le dernier survivant.
Bien vu. Je vais terminer sur les points positifs en disant que la
durée de vie est longue, et que le héros sort un peu de
l'ordinaire puisqu'il s'agit d'un humanoïde ayant quatre bras. Du
côté négatif, je trouve que, malgré tout ce
que j'ai dit d'élogieux, il manque quand même de
l'ambiance, et c'est même assez flagrant. De plus, la narration
est assez bonne mais le style écrit n'est pas top. J'entends
par-là que les descriptions des lieux ne sont pas toujours
faciles à comprendre. Autre chose: si vous avez tiré des
stat's moyennes ou minimales, relancez les dés, vous n'avez
aucune chance de finir le livre (du moins, au niveau des combats, car
sinon, il n'y a presque pas de difficulté). Pour terminer, je
l'avoue ouvertement et je le clame haut et fort: mais pourquoi l'auteur
a choisi des noms si ridicules pour les noms des lieux et des
personnages??? Et pourquoi a-t-il des choix aussi saugrenus que de
faire du billard alors que nous sommes en danger de mort? Je ne parle
pas des méfaits du méchant du servir (je ne me souviens
plus trop ce que c'était exactement, mais il a transformé
la tête d'une patiente en un ananas ou un truc de ce genre) Ah
oui, une anecdote qui me revient en tête et qui m'a fait sourire:
tout au long du livre, on nous informe que le méchant a
crée une race des soldat parfaits – les Perfectas –qui sont
censés être véloces, rapides, sanguinaires, j'en
passe des pires et des meilleurs. Au final, lorsque nous avons l'un de
ces combattants en face de nous, on s'aperçoit que ses
compétences sont: Habileté: 8 Endurance: 8. A peine plus
fort qu'un Orc…Cherchez l'erreur…
En résumé, un livre qui m'a surpris en bien car celui-ci
renferme plusieurs bonnes idées, mais, par moment, un peu
gâché par des noms et des situations plus que grotesques.
Néanmoins, si on enlève le 2ème degré
flagrant, les noms ridicules des lieux et des personnages, on a
là un livre plus que correct. Et même si le manque
d'ambiance se fait ressentir, le livre a d'autres qualités
(celles citées ci-dessus) pour qu'on y fasse abstraction.
Ma note: 81%
Difficulté: 73%
par Sombrecoeur
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notes :
( cliquer sur le
dé pour tout voir) :
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