critique de Mad Dog :
2eme Défi Fantastique, La Citadelle du Chaos est une autre
occasion pour Steve
Jackson d’explorer un peu plus les possibilités du concept
de l’hypertextualité de ses livres. Même si ce livre reste
inférieur à ce qu’il fera par la suite, La Citadelle fut
un bon laboratoire d’expérimentation et un moyen de se
détacher du « Sorcier de la Montagne
de feu. »
Bon,
la Citadelle du Chaos, c’est tout d’abord, le choc de la couverture.
Autant celle du SdlMdF était superbe
(et son dragon aura cassé les pieds de tout une
génération de pros de la mise en page) autant celle-ci
restera celle qui me viendra souvent à l’esprit lorsque je
repenserais aux LDVEH : Un gros monstre très laid, devant une
forteresse au lointain. Cette couverture va marquer beaucoup de
lecteurs et justifier une forme de cliché de «
littérature de mauvais goût » ou « range ta
chambre au lieu de lire ces horreurs. » Tiens, ça m’est
déjà arrivé il y a pas moins d’une semaine avec
des amis venus me voir : « Alors, ça avance tes recherches
sur tes trucs ? Moi, j’en ai jamais lus, mais quand je vois la couv’ !
»
Pourtant, c’est à l’achat de ce tome que je me suis rendu compte
de la valeur comique du dessin d’Emmanuel
(qui, le pauvre, n’a jamais dû être engagé
après ça.) En effet, si on approche les yeux, on voit que
le monstre n’est que le premier sur toute une ligne d’ennemis qui vont
jusqu’à l’intérieur de la forteresse. Ca ne donne pas un
côté « armée » mais un
côté « file d’attente de personnage qui attendent de
se faire buter par le héros. » Ce qui, au fond, est limite
vrai.
Mais bon, ceci dit, le gros monstre (a mi-chemin entre un Bakanal de Loup Solitaire et Emmanuel Chain) se trouvant sur
la couverture n’est jamais vu à un seul moment du livre, ce qui
est dommage étant donné que la citadelle de Balthus en
arrière plan est assez conforme.
En réalité, avec ce livre, Steve
Jackson en profite pour donner du background à ses
histoires. Même s’il s’agit d’un Kill The Sorcer comme le
précédant, il y a quelque chose de plus consistant, tout
d’abord avec une introduction avant la règle du jeu, puis un
paragraphe n°1 bien plus fouillé. On sait pourquoi il faut
battre Balthus car il y a un enjeu (l’invasion de la vallée des
saules.) Et de son côté, votre personnage semble avoir une
sorte de passé. Mais, à l’intérieur même du
livre, on a le droit à des approfondissements, notamment lorsque
l’on visite la bibliothèque : Balthus, la forteresse, ses
monstres ont un passé, voire même une justification. De
plus, lors des discussions diverses, on en apprend plus sur les
différents monstres qui peuplent la forteresse.
Le côté cohérant est renforcé aussi par la
structure de la citadelle : Il y a une entrée, une cour
intérieure, des couloirs et enfin une tour que l’on monte. On a
une structure assez cohérante qui se démarque du «
labyrinthe traversé par une rivière (pourquoi ?) »
vu dans le Sorcier de la Montagne de feu.
D’ailleurs, Steve
Jackson fait tout pour éviter que sa citadelle soit une
sorte de « Labyrinthe de Zagor (bis) » : Les monstres
utilisés sont soit des sortes d’hybrides de plusieurs animaux,
soit totalement inventés : fini le bestiaire un peu
cliché du 1er livre. De plus, même si on a toujours ce
passages où des pièces sont en « option »
avec un risque à l’intérieur, on se retrouve souvent face
à des passages obligés, des rencontre inévitable
et parfois structurées. (Même si c’est pas encore
ça.)
D’ailleurs, les rencontre avec les différents monstre,
grâce à la magie (l’autre grosse innovation de ce bouquin)
peuvent être évitées, changées, et
même en dehors du livre, on peut quasiment toujours
négocier avec les créatures. On a ainsi bien plus de
choix devant un obstacle et refaire le livre a un côté un
peu moins répétitif. Car, ici, on doit s’y reprendre
souvent avant de découvrir les bons objets qui permettront de
passer les Ganjees, l’hydre, et de tuer enfin Balthus. Ca en devient
limite lors d’ailleurs à la fin. C’est dû en partie au
fait que les KTS ont un côté assez répétitif
: Exploration des diverses voies, récupérations des
objets utiles, épreuve. S’il on a pas les bons objet, on
recommence. Si on a les bons, on continue. Et ainsi de suite
jusqu’à la fin du jeu.
Toutefois, il y a plusieurs façons de tuer Balthus, tout comme
il y avait plusieurs façon de tuer Zagor. Et d’ailleurs, Steve
Jackson fait une grosse différence entre les deux
personnages, on a d’un côté un sorcier très «
merlin » avec ses sorts et sa barbe blanche, de l’autre un
sorcier qui est aussi guerrier et chef de guerre : Une carrure
très solide et une tête assez fière.
Malgré cela, le jeu reste parfosi très linéaire
(la salle à manger est un passage obligé) et très
brouillon, mais on a l’impression que Steve
Jackson cherche presque à s’en excuser. Je rejoins l’avis
que les salles sont complètement vides et les ennemis peu
hargneux. J’ai l’impression que Balthus est un piètre chef de
guerre (et que vallée des saules ne risque pas grand-chose) :
ses monstres passent leur temps à faire ce qu’ils veulent (et
ils vous laissent facilement passer) et lui-même à
dû mettre un code à sa porte pour qu’ils ne s’introduisent
chez lui. Du coup, le nom de « Citadel of Chaos » est bien
trouvé : c’est le bazar et plus personne ne contrôle rien.
D’ailleurs la fin est un peu bizarre, on vous explique que sans
sortilège, il va falloir faire le chemin en sens inverse (et
donc gaffe au Ganjees) mais c’est juste une formule de style histoire
de dire que vous avez réussi et que vous vous en sortirez de
toute façon.
Bref, la Citadelle du Chaos est une évolution par rapport au
premier numéro en ce qu’il s’agit de la forme, mais pas vraiment
dans le fond. On a là un Steve
Jackson qui se cherche encore dans un livre qui est loin
d’être le meilleur DF !
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critique de Sombrecoeur :
Deuxième livre de
cette série, et première œuvre entièrement de Steve Jackson, et
franchement, on
voit que ce livre est
son premier écrit dans le domaine du livre jeu. Même s'il
y a de bonnes idées, notamment les différents pouvoirs de
magie (qui n'est autre qu'un test pour sa future série à
succès Sorcellerie!)
l'histoire
ne convainc pas tellement. Rien que le résumé, tuer le
méchant sorcier, est tout ce qui est de plus banal. Bon, de nos
jours, il n'est plus très évident de trouver un synopsis
original. Enfin, à la limite, si l'histoire en elle-même
est tout ce qu'il y a de plus banale, le scénario, lui, peut
être bien ficelé.
Ce qui n'est pas le
cas ici. Il ne se
passe pas grand-chose, c'est mou, c'est calme, on s'ennui, les
descriptions ne sont pas extraordinaires et j'ai l'impression que les
fouilles dans la Citadelle est assez limitée… et parlons de la
Citadelle, pour mériter le titre de "Chaos" il faut que
l'endroit soit un bastion de la mort! Ici, nous visitons plusieurs
salles, mais nous rencontrons que très peu de gardes… je me
demande où ils sont passés! J'ai de la peine à
croire que Balthus possède une immense armée. Comme par
exemple, dans l'immense salle à manger, il devrait y avoir un
quelconque nombre de gardiens, mais là, rien du tout! C'est
quand même étrange, surtout lorsqu'on sait que les gardes
passent leur temps à manger au lieu de surveiller leur poste
(plus caricatural que ça, y'a pas!!) Pas de grands moments
à retenir de cette aventure qui comporte trop peu de combats
à mon goût. Il n'y a rien de très concret à
se mettre sous la dente. Le seul instant qui vaut le détour est
le combat final contre Balthus qui est superbement bien décrit.
Sur ce coup là, chapeau Monsieur Steve
Jackson! Sinon, il y a quelques races
intéressantes, comme les Ganjees. Au niveau de l'ambiance, je
n'ai rien ressenti de spécial, et les illustrations ne peuvent
rien faire pour la sauver (je n'aime pas Russ
Nicholson comme dessinateur)
En résumé, un livre vraiment moyen qui ne restera pas
dans les annales, en tout cas pour moi. Je le trouve ennuyant, et cela
vient du fait que l'ambiance a de la peine à faire plonger le
lecteur dans le récit. Il y a peu de combats par manque de
créatures, et les descriptions ne sont pas grandioses. Mais je
dois reconnaître que la Citadelle du Chaos possède
quelques atouts, comme l'utilisation de la magie, quelques
spécimens de créatures intéressantes et surtout,
le combat final contre Balthus rudement mené. Mais attention,
trouver le bon chemin et les accessoires nécessaires pour
arriver à la fin n'est pas toujours très évident!
Ma note: 63%
Difficulté: 76% |
critique de Segna :
Deuxième opus de la série des Défis Fantastiques,
La Citadelle du Chaos nous propose d'incarner un jeune magicien au
cours d'une mission d'infiltration. Le sorcier Balthus est en effet en
train de mettre un point final à son plan d'invasion, et la
seule solution est d'aller le supprimer dans sa forteresse.
Dès
le deuxième volume, Steve
Jackson se signale en apportant des innovations aux règles
traditionnelles, à savoir l'introduction d'un système de
magie pour cette aventure.
La formule était
audacieuse pour l'époque et annonçait ce qui aller
devenir la série Sorcellerie !.
Le système est simple : votre personnage dispose d'un total de
points de magie qui correspond au nombre de sorts qu'il pourra lancer
au cours de son aventure. De plus, le lecteur doit choisir ses sorts
avant de se lancer dans sa mission, ce qui donne une dimension
stratégique, mais rend les premières lectures difficiles,
puisqu'on ne peut pas prévoir quels seront les sorts les plus
utiles. L'aventure est construite par étapes, on commence par
traverser la grande cour d'entrée, avant de
pénétrer dans la citadelle proprement dite. On traverse
ensuite un dédale de pièces, et en dresser un plan
cohérent n'a rien d'évident. Pour finir, on gravit les
étages de la tour pour accéder au bureau du sorcier,
où a lieu la confrontation finale. La principale
difficulté de ce livre repose sur le fait qu'un objet et une
information sont nécessaires pour parvenir à franchir les
paliers de la tour. De plus, il existe également un leurre. Cet
objet permet de passer sain et sauf un étage de la tour.
Cependant, la pièce dans laquelle il se trouve se situe sur un
trajet qui ne permet pas d'atteindre la deuxième information
indispensable. Le challenge de ce livre est donc assez relevé en
ce qui concerne le parcours. En revanche, Steve Jackson s'est
arrangé
pour que son livre soit jouable, y compris pour les personnages les
plus faibles. Toutes les situations faisant intervenir le hasard, et en
particulier les combats, peuvent être évitées ou
basculer favorablement, pour peu qu'on possède le bon objet et
qu'on ait la bonne idée de l'utiliser. Néanmoins, les
joueurs appréciant un peu de piment dans l'aventure avec des
combats difficiles seront servis : on peut gagner cette aventure sans
lancer le moindre sort. En conclusion, il s'agit à mon avis d'un
livre bien équilibré où tout lecteur peut y
trouver son compte. Le gagner n'est pas évident, mais il se
relit agréablement grâce à une grande
variété de chemins possibles.
Challenge du
scénario : 2/4
Stratégie et
réflexion : 4/4
Difficulté du
parcours : 3/4
Variété du
parcours : 3/4
Influence du hasard : 0/4
Note du livre : 17/20 |
|
critique d'Aragorn :
Il s’agit du premier livre en solo de Steve
Jackson, un de mes auteurs cultes et du deuxième volume de
la série.Par rapport au Sorcier de la
Montagne de Feu,
les règles s’enrichissent d’un système de Magie.
Normal,
puisqu’on incarne un magicien. Le lecteur doit choisir un nombre de
sorts (tiré aux dés) au départ dans une liste bien
précise. Ses sortilèges pourront ensuite lui sauver la
vie à plusieurs reprises dans la Citadelle. Ceci constitue un
des intérêts majeurs du livre.
Cependant, le scénario reste aussi basique que celui du Sorcier de la Montagne de Feu. Il s’agit une
fois de plus de tuer le grand méchant (ici Balthus le Terrible),
qui se prépare à envahir le pays du héros.
Comme dans son
prédécesseur, l’intrigue de la Citadelle du chaos se
déroule exclusivement en intérieur, ce qui rend
l’aventure un peu monotone. Signalons tout de même quelques
paragraphes dans la cour extérieure de la forteresse au
départ.
Le récit est relativement court, mais compense cela par une
difficulté répulsive. Certains passages sont très
difficiles à franchir (je pense surtout aux Ganjees) puisqu’ils
demandent un objet indispensable, la plupart du temps peu
évident à découvrir. Le lecteur devra donc
recommencer un grand nombre de fois le livre avant d’arriver devant
Balthus le Terrible. (En tout cas, j’ai mis longtemps). Peu, ou
pas, de combats en revanche, et ceux existants se
révèlent assez faciles. On retrouve la griffe de Jackson, qui se
démarque de
son compère Livingstone
sur
ce point.
Autant le dire franchement, j’ai trouvé l’aventure très
plate, peut-être plus que dans le Sorcier
de la Montagne de Feu. Le style est peu accrocheur et l’ambiance
proche de l’inexistence. Mais, c’est surtout la sensation de vide dans
la forteresse qui m’a déçu. Balthus est censé
avoir recruté une armée de monstres mais on n’en verra
aucun durant l’aventure. Pas le moindre garde ne circule dans les
couloirs de la citadelle et les rencontres avec un quelconque
personnage sont très rares. Quelques originalités
toutefois, comme les Micks ou les Calacorns mais elles sont rares. Le
problème est que l’on a plus l’impression d’explorer une
forteresse abandonnée qu’une citadelle se préparant
à la guerre.
Parlons brièvement du combat final, qui est l’un des points
forts du livre. Il occupe une bonne vingtaine de paragraphes et
s’avère très bien mis en place. On a de multiples
façons de terrasser Balthus (très charismatique en
passant) dont une sans même l’affronter. Le paragraphe final est
quand à lui assez intéressant car il montre clairement
que l’aventure ne s’arrête pas là et que le chemin du
retour sera aussi périlleux que celui de l’aller.
Cependant, vous l’aurez compris, je n’aime pas beaucoup la Citadelle du
chaos. Ses quelques points forts, comme le combat final, le bestiaire
original ou le système de magie, ne suffisent pas à faire
oublier sa courte taille, son ambiance plate et sa difficulté
élevée. Il s’agit probablement d’une sorte de «
test » avant Sorcellerie mais
ça ne suffit pas à faire apprécier le livre. Se
situe au même niveau que son prédécesseur,
c'est-à-dire dans la moyenne des DF.
Note : 61 %
Difficulté : 86 %
|
critique de Milos :
second volume des défis fantastiques, La Citadelle du chaos est
une nouvelle fois signé Steve
Jackson.
cette fois on incarne un magicien dont la mission est d'assassiner le
général en chef de l'armée adverse qui
s'apprête à envahir la mère patrie, à savoir
la Vallée des Saules, dirigée par le roi Salamon.
l'intrigue se passe donc
exclusivement au sein de la citadelle qui est
également appelée Tour Noire et dure exactement une nuit.
les décors sont bien décrits et on ressent bien
l'ambiance néfaste de la citadelle, une nouvelle fois l'auteur
s'est entouré de Russ
Nicholson
pour les illustrations, qui sont bien soignées.
comme d'habitude, certains
renseignements et objets seront, si ce n'est obligatoires, très
vivement conseillés pour espérer finir le livre (le
passage par la bibliothèque est par exemple indispensable).
les personnages secondaires sont nombreux et renforcent le background
de l'ouvrage. seront ainsi rencontrés le bibliothécaire,
les miks, les ganjees mais aussi Lady Lucrece (la femme du boss final).
certains vous apporteront même quelque chose.
les combats sont peu nombreux mais très violents, en effet les
morts instantanées sont assez fréquentes. même avec
le secours de la magie les boss qui nous attendent aux étages
supérieurs sont particulièrement coriaces.
le combat final contre Balthus dire tient toutes ses promesses;
seigneur de la guerre et sorcier, il est autrement plus fort que Zagor.
mieux vaut se renseigner sur ses faiblesses (tout le monde a ses petits
secrets).
d'une difficulté assez relevé, La Citadelle du chaos se
démarque surtout vers la fin, la moindre erreur coûtera la
vie.
en résumé nous retrouvons la un système original
(magie) mais d'une durée de vie hélas trop courte (voire
bâclée) et qui reste difficile surtout à l'approche
des boss de fin de niveaux.
note : 7
difficulté : 7,5
|
critique de François22 :
Sûrement la couverture la plus moche des ldvelh !
J’attendais pas grand chose de ce livre, et heureusement sinon j’aurait
été très déçu. L’histoire classique
d’aller tuer un méchant sorcier qui veut conquérir notre
pays, l’infiltration seul dans sa forteresse ce n’est pas très
accrocheur.
Tout n’est pas à
jeter comme le système de magie qui est sympa et quelques
rencontres agréables mais le tout reste bien fade. Un ldvelh
moyen, quelques bonnes idées mais on ne ressent pas la flamme
d’enthousiasme qu’il y a dans certains autres livres.
Points positifs :
-la magie
-le combat final qui tiens toutes ses promesses
Points négatifs
-Une histoire classique
-On ne sent pas une atmosphère oppressante alors qu’on est en
plein dans l’antre ennemie.
-Pour gagner on est obligé d’éviter certaines salles
intéressantes.
Note 5/10 |
critique de Jeveutout :
Dans la
même lignée que Le Sorcier de la
Montagne de feu, et Le Labyrinthe de la mort,
ce livre reprend le principe du
"couloir-porte-situation". Mais comme
d'habitude, bien que l'histoire soit classique les
situations (admirablement illustrée par le génialissime Russ Nicholson ) sont
trés
originales et plaisantes.La
difficulté de ce livre se situe dans les choix
que vous ferez selon si vous ouvrez la bonne porte, ou choisissez le
bon couloir.Une fois que vous
connaissez la solution, le jeu est
l'un des plus court de la série (en terme de paragraphes
à lire) et les combats
ou test de chance ne vous causeront aucun challenge. |
critique de Jehan :
S'il n'est pas mon DF préféré, j'aime vraiment
beaucoup la Citadelle du chaos. L'ambiance m'a marqué !
L'absence relative de créatures ne m'a pas gêné. La
citadelle est très grande, et il est logique que les soldats de
Balthus soient cantonnés à leurs barraquements, quelque
part, et qu'on ne les trouve pas en train de déambuler dans les
cuisines, le salon ou la bibliothèque...
A contrario, on a souvent
l'occasion de croiser des gardes, dont la présence, pour le
coup, est on ne peut plus logique. Bref, j'ai trouvé le
peuplement de la citadelle très cohérent, moi.
L'ambiance, je l'ai dit, m'a beaucoup marqué. Les illustrations
sont superbes, avec un style gravure médiévale (je
trouve) qui sied à merveille à l'aventure. On a une
multitude d'occasions de faire des rencontres intéressantes avec
des personnages extrêmement variés (l'un des points forts
du livre), dans des décors tout aussi variés, originaux
et bien trouvés. Le dépaysement est le même
à chaque tentative, pour peu qu'on essaye différents
passages, et l'ennui n'est jamais au rendez-vous.
Le système de jeu est excellent, notamment avec la gestion des
sorts, qui contredit le cliché n° 7. On se dit que dix
sorts, c'est beaucoup, mais au fur et à mesure qu'on les utilise
ou qu'on se rend compte qu'on n'a pas celui demandé, on en vient
à se sentir nu et vulnérable... On en vient à
choisir son arsenal magique avec le plus de discernement possible au
fur et à mesure des tentatives, preuve que le challenge est
extrêmement prenant.
Enfin, le combat final est d'anthologie... J'ai toutefois un reproche
à faire au livre : c'est un one-true-path. Il y a quelques
épreuves difficiles, mais pour la plupart, on peut les passer de
deux manières (les ganjees, l'hydre), à une exception
près : la porte de la chambre de Balthus. Il faut
obligatoirement la combinaison, et donc se soumettre au cliché
n° 48... Et c'est vraiment dommage, car ça nous oblige
à passer à côté de beaucoup de lieux
intéressants, comme la salle de jeux.
En résumé, malgré cette petite critique, un
très bon DF qui fait passer un agréable moment. |
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